Dans Mobilizon, **chaque groupe dispose d’une page publique** où l’on peut consulter les derniers **billets et les événements publics** du groupe. Les membres invités à rejoindre un groupe peuvent **participer aux discussions, et gérer un classeur de ressources communes** (lien vers un outil d’écriture collaborative, un wiki, etc.)
## Un outil émancipateur, conçu différemment Mobilizon a été conçu comme un outil pratique, qui respecte votre attention, votre autonomie et vos libertés.
Parce que Mobilizon n’est pas un média social. Les géants du web utilisent des mécaniques qui manipulent nos egos pour enfermer notre attention dans leurs médias sociaux. Afficher en gros combien de personnes nous «suivent» flatte nos egos et nous pousse à nous impliquer dans la mise en scène de notre vie sur ces plateformes attentionnelles. Permettre de suivre l’activité de personnes sur un outil numérique peut donc avoir des conséquences désastreuses, tout en présentant un intérêt faible pour un outil d’organisation d’événements et de gestion de groupes. Dans Mobilizon, ce sont les groupes, et non les individus, qui sont au cœur des fonctionnalités.
Mobilizon n’est **pas un média, ni un passe-temps: c’est un outil**. Vous n’y trouverez pas des fonctionnalités telles que les compteurs d’abonnements, les pouces sur les commentaires ou les murs d’info à <i lang="en">scroll</i> infini. La conception de Mobilizon vise à **libérer votre attention des mécanismes d’auto-mise en scène**. Cela permet de rester focalisé sur l’essentiel: gérer vos événements, vos groupes, votre mobilisation.
Mobilizon n’est pas pensé pour être le «Facebook killer». Nous voyons bien le danger qu’il y a à publier un rassemblement militant sur Facebook, une plateforme monopolistique qui [multiplie les scandales](https://dayssincelastfacebookscandal.com) concernant la vie privée et la manipulation de l’opinion publique. Seulement, comparés à ceux des géants du web, nos moyens sont modestes. Notre ambition l’est tout autant: commençons par un outil qui fait peu mais bien. Un outil construit sur une base solide qui permettra ensuite d’évoluer au gré des contributions communautaires. Nous avons fait le choix de nous concentrer sur les besoins spécifiques d’un public particulier (le public militant), ce qui n’empêchera pas d’autres communautés d’utiliser Mobilizon dans d’autres cas. Ensuite, à plus long terme, nous serons en mesure d’adapter l’outil à ces autres publics. De plus, nous ne voulons pas reproduire la toxicité de Facebook. Les entreprises du [capitalisme de surveillance](https://mooc.chatons.org/mod/lesson/view.php?id=70) utilisent les mécanismes de l’économie de l’attention pour enfermer nos usages, capter nos comportements et nous imposer de la publicité. Mobilizon ne dépend pas d’un tel modèle économique: c’est l’occasion d’essayer de faire mieux, en faisant autrement.
Mobilizon est **un logiciel fédéré**: des hébergeurs peuvent l’installer sur un serveur pour créer autant d’instances, de site-web Mobilizon. Les instances Mobilizon peuvent se fédérer entre elles afin qu’un profil inscrit sur l’instance A puisse contribuer à un groupe créé sur l’instance B. Cette multiplicité permet de **diversifier les conditions d’hébergement** (gouvernance, CGU, chartes) et d’**éviter la formation de plateformes monopolistiques**.
Oui, Mobilizon a été pensé comme un outil répondant en priorité aux besoins de militantes et militants qui cherchent à se rassembler, s’organiser, et se mobiliser. Cela signifie que nous sommes allé·es interroger des personnes militant d’une manière ou d’une autre pour comprendre leurs pratiques numériques et mieux imaginer l’outil qui correspondrait à leurs attentes. Si le public militant a été au cœur de nos préoccupations dans la conception du logiciel, cela ne veut pas dire que nous excluons les autres usages. Nous pensons que si un outil est assez bien conçu pour aider un groupe à organiser une manifestation, alors il devrait couvrir les besoins d’une famille organisant un anniversaire surprise :wink:! Dit autrement, qui que vous soyez, vous êtes libres d’utiliser Mobilizon comme bon vous semble.
Mobilizon est un logiciel libre. Cela signifie que son code est transparent, publiquement consultable et qu’**il n’y a pas de fonctionnalité cachée**. Le code est **construit de manière communautaire**, et chacun·e est libre de le reprendre pour essayer de mener le projet vers de nouvelles voies.
Mobilizon est développé par Framasoft, une association française d’éducation populaire aux enjeux du numérique. Elle emploie un développeur, tcit, qui depuis 2018 travaille sur l’ensemble des projets nécessaires à Mobilizon: - Développement de nouvelles fonctionnalités et [maintenance du logiciel](@:git.mobilizon); - Réflexions sur l’architecture, le design, et le futur de Mobilizon (en partenariat avec la designer @:people.mcgodwin); - Préparation de nouvelles versions stables et communication (billets de blog, changelog, etc.); - Création et maintenance de [l’index des instances Mobilizon](@:link.jmz-instances); - Création et maintenance du site de [documentation de Mobilizon](@:link.jmz-docs); - Support et discussions sur les bugtrackers, le forum, le channel Matrix ou par email des projets Mobilizon; - Revues de code et intégration des pull requests/merge requests, ainsi que support des fonctionnalités ajoutées par des contributeurs externes (corrections de bugs, documentation, factorisation, etc.); - Maintenance de plusieurs instances Mobilizon. tcit travaille de surcroît sur des projets internes à Framasoft (Framagenda, Framapiaf, admin-sys, etc.). Dit autrement, la gestion des projets nécessaires à Mobilizon est assurée par un seul salarié, qui a en plus d’autres responsabilités à assurer dans sa charge de travail. D’autres membres bénévoles et salarié·es de Framasoft contribuent aussi au projet Mobilizon, sur divers aspects (stratégie, communication, documentation, développement, animation de communauté). Il n’en reste pas moins que Mobilizon n’est pas développé par une _startup_, avec une équipe de 50 personnes, et un _workflow_ rempli de _process_ hyper formatés. Framasoft prendra donc le temps de faire avancer le logiciel petit à petit, à son rythme et avec ses méthodes atypiques qui, jusqu’à présent, se sont montrées plutôt efficaces.